l'IRM
L'IRM....
Je crois bien me souvenir que le 10 septembre j'ai mal dormi et le 11 j'étais comme une pile !!!
Mes parents étant partis en Bretagne et Bruno suivant sa formation à Pau, c'est Rachel qui s'est proposée pour me conduire car j'étais shootée pour ne pas trop stresser !!! T'as qu'à croire !!!!
Il faut vous dire que, depuis que je suis petite, j'ai une trouille bleue des aiguilles... Alors là, une perf' pour moi c'est le bout du monde... Donc pour prévenir, j'avis mis du emla ou elma à l'endroit où l'on me pique normalement et voilà... Je ne n'ai rien senti quand l'infirmière a piqué donc déjà un poids de moins. Ensuite je suis claustro alors quand j'ai vu ce tube, je me suis dit que je ne pourrais jamais contenir là-dedans et que surtout je ne pourrais pas y rester pendant ¾ d'heure comme prévu...
Finalement, ça s'est bien passé et résultat des courses, je suis ressortie ravie d'avoir été plus forte que ma peur et détendue.... Pour tout vous dire, je n'angoissais même pas sur le diagnostic tant j'étais anxieuse de l'examen.
Je suis sortie et j'ai rejoint Rachel qui m'attendait patiemment. ¼ d'heure après, le radiologue est venu me chercher, il m'a dit : asseyez-vous et tranquillisez-vous, rien de grave, vous n'avez pas d'hernie... J'ai soufflé (pas d'hernie, pas d'opération, cool), mais alors que m'arrive-t-il Docteur ? Rien de grave, vous avez une pathologie de type sclérose en plaques... Là j'ai senti que tout mon corps me lâchait, les larmes ont afflué dans mes yeux devant lesquels un fauteuil roulant passait et repassait. Il a ajouté : Ne vous inquiétez-pas on vit bien avec !!! Il y a des traitements, le neurologue vous expliquera mieux que moi : les corticoïdes à fortes doses (super, j'en rêvais, j'étais déjà comme une baudruche) et les interférons.. Comment vous sentez-vous ? Et là un miracle a eu lieu, je ne lui en ai même pas collé une, je n'en avais plus la force... Il m'a raccompagnée vers sa secrétaire pour voir comment on procédait pour faire passer les clichés au neuro et il m'a laissée là, gentiment je ne peux pas dire le contraire, mais choquée et en larmes. Rachel ne comprenait rien, la pauvre, et je ne pouvais pas parler tant l'angoisse était forte...
Je suis allée payer, nous sommes sorties et j'ai essayé de respirer à fond mais impossible... Rachel m'a dit : je ne te laisse pas toute seule chez toi dans cet état-là (elle devait aller chez ses parents) alors, tant bien que mal j'ai appelé Véro, ma belle-soeur, la soeur de mon chéri, et je lui ai expliqué et demandé si je pouvais venir car je n'allais pas bien... Elle m'a dit oui, bien sûr, et qu'elle me raccompagnerait... J'ai essayé ensuite de me calmer pour ne pas effrayer mon ptit neveu et ma nièce, mais bon arrivée en face de Véro, les larmes sont vite revenues... J'ai dit au revoir et merci à Rachel et l'ai laissée seule (la pauvre) et bien en peine pour faire la route...
J'ai essayé de discuter avec ma belle-soeur mais j'étais mal et c'est mon ptit neveu qui m'a dit : « viens Fabienne on va aller jouer tous les 2 ! Au bout d'un moment, j'avais réussi à me calmer et une autre de mes collègues de boulot m'a appelé pour avoir des news et comme je lui ai dit très calmement (et surtout sans pleurer) elle a cru que je plaisantais... Je me suis effondrée de nouveau et là ma ch'tite bouille, Loïc, mon ptit neveu a commencé à s'enerver sérieusement et il m'a dit de raccrocher en pestant parce qu'elle avait tout fichu en l'air (9 ans le ptit bout !!!). Ma belle-soeur a appelé Bruno pour le préparer et je lui ai annoncé après, pas facile...
Enfin, la soirée s'est passée, je ne sais plus trop comment et Véro m'a ramenée chez moi... La nuit ne fut pas bonne et le lendemain, boulot... Honnêtement, je ne sais même plus comment s'est passée la journée tant j'ai pleuré... J'ai juste appelé mon neurologue qui a été très surpris et enervé que le radiologue m'ait dit cela, moi aussi je lui en voulait au radiologue sauf que quelque part, il m'a bien rendu service...
Un peu de patience...